Vous savez lorsque vous croulez sous le travail et que, pourtant, vous répondez encore « Oui » à votre chef lorsqu’il vous amène un énième dossier supplémentaire…, que vous répondez à cet email à 22h car c’est vraiment urgent…, que vous ramenez du travail à la maison car c’est à faire pour hier…, que vous n’en pouvez plus et que plus vous en faites, plus on vous en donne et moins vous y arrivez… Tout cela avec la seule motivation de faire bonne impression ou d’être perfectionniste, ce sentiment de devoir le faire impérativement car les autres ne le font pas ou ne savent pas le faire correctement, vous êtes comme irremplaçable. Ras le bol de tout ça, trop de pression et de stress, et cette petite voix qui vous dit : « Tu es obligé de le faire ! Tu n’as pas le choix ! Sinon tu seras vraiment nul ! ». Vivre toujours sous les contraintes, devoir contrôler toutes les situations et même, lorsque vous en faites beaucoup, les autres ne sont pas forcément très contents de vous : le cercle vicieux commence… Mais alors, que faire ?

Il y a une partie de vous qui aimerait tellement être ce collègue qui ne fait que le strict minimum, qui est bien vu par le chef et qui est même augmenté et obtient une promotion, ou encore ce papa ou cette maman qui arrive à être strict sans s’en vouloir après, sans cette culpabilité dévorante et céder à toutes les volontés de son enfant… Je suis sûr que, dans votre entourage, vous pouvez trouver des personnes qui savent vivre sans toutes ces contraintes et ces obligations et le plus fou, c’est que leur vie se passe bien, voire même plus simplement et plus facilement que la vôtre. Effectivement, il est vraiment possible de réussir à dire « Non » et « Stop », sans pour autant être détesté par votre entourage et votre famille. Etre libre, avoir le choix, prendre du temps pour soi, se respecter et être respecté, tant de paramètres qui peuvent devenir votre réalité. Si si, je vous assure ! Regardez bien autour de vous, cela existe déjà !

 

Pourquoi est-il aussi difficile de dire « Non » ?

Avant de voir les solutions et pour vous rassurer, voici quelques explications pour mieux comprendre le piège du « Oui éternel ».

Le 1er point est que, face au sentiment de culpabilité, à la peur de blesser ou vexer l’autre et le mal-être que vous pouvez ressentir si vous ne dites pas « Oui », face à votre enfant par exemple, votre cerveau rationnel ne peut rien y faire, c’est vraiment plus fort que vous… Le combat intérieur qui se joue en vous est alors perdu d’avance : l’émotion fait instantanément perdre pied à votre mental… L’obligation est alors le meilleur choix. Je vous rassure tout de suite : comme un être humain est avant tout un être émotionnel, c’est normal que ce combat soit remporté par l’émotion. Dur dur dans une société où nous sommes éduqués et formatés pour n’être que des cerveaux ambulants, logiques et rationnels, dénoués d’émotions… Aïe !

Le 2nd point est qu’aujourd’hui, notre vie est régie par des lois, des règles, des cadres, des modèles de société, des religions, une éducation, une culture, une histoire, … en bref, tant de barrières qui paraissent quelquefois insurmontables… Tellement insurmontables que nous calquons nos comportements, nos décisions et nos choix sur ces modèles, sans même nous poser la question de savoir s’ils sont justes et bons pour nous-mêmes. Et si jamais nous nous posons la question, il y a ensuite la peur d’être jugé : que vont penser les autres de moi ? Ai-je le droit de dire « Non » à mon chef ? Et si je dis « Non » à mon enfant, va-t-il encore m’aimer ? Et si je sors des règles, il y a l’inconnu, est-ce mieux ? Je sais ce que j’ai, mais je ne connais pas forcément ce qui m’attend… Bon finalement, après tous ces doutes, votre esprit préfèrera largement garder la sécurité et le confort, même si cela vous déplait, et hop vous rentrez dans les règles et les cases que vous connaissez. Ouf, tout le monde est rassuré ! Mais êtes-vous heureux comme ça ? Est-ce que cela vous plaît vraiment ? Votre zone de confort est-elle réellement confortable ?

Le 3ème point est la construction mentale établie autour du mot « égoïste ». Dans notre histoire culturelle, la religion catholique est très présente et beaucoup de nos habitudes sont en réalité issues de celle-ci (prenez par exemple les jours fériés : 6 jours fériés sur les 11 sont des événements religieux. Bon d’accord, pour les jours fériés, c’est cool ! J).

En effet, nos modèles d’éducation sont beaucoup basés sur « Aide ton prochain » car, de manière caricaturale, penser à soi, c’est le mal incarné ! Il faut donc aider l’autre sans penser à ses propres besoins… Le mot « égoïste » a une connotation très négative et quelqu’un qui ne pensera qu’à lui sera très vite montré du doigt comme un paria : retour donc à la case « Culpabilité » et donc impossible de dire « Non ». Flûte, que faire ? Et si ce n’était qu’une question de définition ? Et si être égoïste était en réalité positif, que feriez-vous ? Je vous laisse y méditer.

Le 4ème point est le fait que, dans notre culture française, nous avons une méconnaissance immense de nous-même. Si je vous dis « Connaissance de soi », qu’est-ce que cela évoque chez vous ? Savez-vous ce que vous aimez vraiment ? Connaissez-vous vos limites physiques et mentales ? Savez-vous comment vous vous êtes construit ? A travers quel type d’éducation, quels événements, quelle culture, quels modèles de société, … ? Avez-vous confiance en vous ? Tant de questions qui nous ramènent à la notion d’estime de soi. Mais qu’est-ce que l’estime de soi justement ? Et bien, c’est l’évaluation personnelle et subjective que vous faites de vous-même, c’est votre valeur personnelle. Il s’agit du point de vue que vous avez de vous avec vous-même.

Donc, si vous estimez que votre valeur personnelle est construite en fonction d’un « oui », d’un « non » ou des autres alors vous risquez de vivre bien des variations d’émotions très intenses et très aléatoires… De plus, comment voulez-vous être respecté et aimé pour vous-même si vous, ne vous écoutez pas, ne vous respectez pas et ne vous aimez pas vous-même ? Le premier pas sera donc de comprendre que tout vient de vous. Si vous dites « Non » pour vous respecter vous-même, alors votre interlocuteur le ressentira et comprendra beaucoup plus facilement votre choix. A l’inverse, s’il sent une faille, il l’exploitera consciemment ou inconsciemment, malgré vous.

 

Comment faire pour vous respecter vous-même ?

Plusieurs étapes sont nécessaires :

Faire la différence entre égoïste et égocentrique :

Développer votre connaissance de vous-même à travers les questions suivantes :

 

Plus concrètement, répondez aux questions suivantes :

 

Si vous souhaitez créer des changements, c’est uniquement grâce à l’action concrète que vous pourrez réaliser vos envies, vos rêves et vos objectifs. Alors c’est parti ! Je compte sur vous !